mercredi 7 décembre 2011

Chronologie I :


Chronologie  I :

La Palestine faisait partie de l’empire Ottoman, vers 1890, à cette époque elle comptait environs 300.000 habitants, musulmans, chrétiens ou juifs. Les juifs présents depuis longtemps dans ce pays représentent 5% de la population. La Palestine vit une vie paisible. Mais l’empire Ottoman,  envié par l’Europe  est depuis longtemps l’objet de toutes les convoitises occidentales… c’est en fait peu de temps après que Théodore Herzl publie le pamphlet « L’Etat des Juifs » en 1896. C’est en 1897 que le premier congrès se réunit à Bâle le 29 août 1897  qui donna naissance à l’Organisation sioniste mondiale  Herzl conclut ce premier congrès en déclarant : « Si je devais résumer les congrès de Bâle en un mot – ce que je me garderais bien de faire publiquement – ce serait ceci : à Bâle j’ai fondé l’Etat Juif… Si je le disais à haute voix aujourd’hui, on me rirait universellement au nez. Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante, tout le monde le saura. »

- Mais comme il le préconisait Herzl dans son manifeste, il fallait chercher des alliances avec les puissants. La chose ne fut pas aussi facile que de le dire. Par exemple lorsque en 1898 Herzl rencontre l’empereur d’Allemagne Guillaume II, il n’obtient pas son soutien pour la création de colonies juives en Palestine et cela même après lui avoir écrit avec emphase sur l’admiration des juifs pour l’Allemagne et sa culture.
« … Notre mouvement doit se battre amèrement avec les partis révolutionnaires qui voient en lui à juste titre un adversaire. Nous avons besoin d’un encouragement, même si celui-ci doit être gardé secret. Je place tous mes espoirs dans le Kaiser, qui regarde au-delà des mers, dans une vision aussi vaste que le monde… »     Herzl.

Jusqu’en 1899 toutes les communautés vivaient en harmonie en Palestine. Le maire de Jérusalem Yusuf Zia al-Khalidi (ancien député arabe au parlement turc), quand il eut connaissance du congrès de Bâle, abjure le Grand Rabbin de Paris Zodok Hhan de : « au nom de Dieu, de laisser la Palestine en paix », et précise : « …Tous ce qui me connaissent savent bien que je ne fais aucune distinction entre Juifs, Chrétiens et Musulmans… Nous avons vraiment le même père. Politiquement d’ailleurs, Juifs et Arabes feront bien de se soutenir pour pouvoir résister aux envahissements des autres races… C’est donc une pure folie de la part du Dr. Herzl que j’estime comme homme et comme écrivain de talent, de s’imaginer que même s’il est possible d’obtenir le consentement de S.M. le Sultan, ils arriveraient un jour à s’emparer de la Palestine… »

Théodore Herzl arrive à Constantinople (Istanbul) en 1901 et demande au Sultan Abdoul Hamid l’établissement d’une Association Judéo-Ottomane de colonisation de la Palestine en échange de la liquidation de la dette ottomane. (comment un dignitaire de l'empire Austro-hongrois, peut-il liquider la dette d'un empire ?)  L’article 3 du projet de charte aurait accordé aux Juifs le droit de déporter la population native. Le Sultan accepte une installation en Mésopotamie, mais refuse tout nouveau problème national en Palestine.
La même année est crée un outil essentiel du sionisme, le Fond National Juif  (FNJ / KKL.) C’est un fond d’achat des terres et de colonisation qui stipule que toute acquisition est une propriété inaliénable du peuple juif.

- En réalité ce n’est pas tout à fait comme cela que ça s’est passé, très peu de terres on été achetées aux palestiniens. La règle était la spoliation, surtout à partir de novembre 1947. Mais le plus dramatique c’est que ce principe érige la colonisation en processus irréversible.  Il n'en reste pas moins, que ce principe est immoral, mais aussi illégal, en effet prenons cet exemple : (Un Allemand achetant un chalet dans les Vosges, ce dernier devient-il propriété de l’État allemand de facto ou reste-t-il : un chalet, propriété d'un citoyen allemand en territoire Français ?) Il n'y a pas de discussion possible. Mais avec le mode de réflexion sioniste et les moyens de corruption qui sont les leur, la chose peut être envisagée. La preuve, soixante années après la corruption est généralisée... 

Un slogan perfide circulait en Europe concernant la Palestine : «  une terre sans peuple, attendant un peuple sans terre ». La formule sera resservie sur tous les tons par la propagande sioniste…  Et je me souviens d’avoir lu qu’en 1903 eu lieu la deuxième Aliyah (vague d’immigration juive).  Principalement d’origine russe, vouée à la cause sioniste, se traduira de manière durable et jusqu'à aujourd’hui par l’endoctrinement des immigrants, la conquête territoriale et par l’exclusion de la main d’œuvre palestinienne.  Les immigrées d’origine de russe d’aujourd’hui profondément sionistes  grossissent les rangs de ces israéliens d’extrême droite certains d’entre eux, des néo nazis !  
 Entre les 8 et 13 août 1903 Herzl rencontre le ministre de l’intérieur russe von Plevhe, qui a organisé les pogroms antisémites contre sa propre population juive de Kishinev trois mois auparavant. Les entretiens débouchèrent sur l’accord suivant : « les sionistes influenceraient contre les socialistes révolutionnaires et intellectuels russes d’origine juive, en échange  la Russie des Tzars ferait pression sur les Turcs pour autoriser la colonisation en Palestine. Sans succès… »  

La première force paramilitaire juive fut créée par les colons en 1907, l’Hashomer (Le Gardien). Nombreux sont ceux qui adoptent de nouveau noms combatifs : Yariv (antagoniste) ; Oz  (force) ; Tamir (sans bornes) ; Hod (splendeur) ; Barak (l’éclair) ; Tsur (roc) […]
En 1911 un grand propriétaire terrien habitant Beyrouth Elias Sursuq, conclut la vente de ces terres palestiniennes au Fond National Juifs et tel que les recommandations sionistes d’Herzl les juifs procédèrent à l’éviction des métayers, qui depuis plusieurs générations cultivaient ces terres. Cet état de fait se reproduisit si souvent qu’il donna lieu à la première grande révolte antisioniste d'Al-Fula. Elle fut réprimée par les autorités Ottomanes. Pourtant Shukri Al-‘Asali prévint les autorités Ottomanes : « les sionistes ont l’intention de créer un Etat puissant, car après avoir pris possession de la terre ils expulseront les habitants soit par la force, soit par l’utilisation des richesses. »
 
Le sionisme est-il à l’origine de la Shoah ?
Un telle affirmation est difficilement défendable, personne ne sait ce qu’avait Hitler dans sa tête. Les uns le qualifient de fou, d’autres de malade. Ce que l’on peut dire c’est que depuis les années 1912/13 et tout au long de son existence, le sionisme a été mené par des tendances indifférentes ou cyniques vis-à-vis des juifs de la « diaspora ». En prétendant l’antisémitisme inévitable les leaders sionistes lui laissent la place libre ou l’instrumentalisent. Là, se pose, selon moi, l’interrogation à la quelle on ne peut pas répondre compte tenu des conséquences qui s’en suivirent : 
« Cette crainte que le sionisme voulait faire naître, ses agissement, ses recherches d’accointances contre nature,  sont-elles,  oui ou non, à l’origine des de la Shoah ? Crainte par laquelle encore aujourd’hui les gouvernements israéliens, non seulement,  voudraient justifier leurs crimes, mais entretiennent ces craintes des juifs, où finalement, le sionisme est le seul bénéficiaire » 

C'est ainsi que Chaïm Weizmann, futur président du Congrès Sioniste Mondial et premier Président d’Israël déclara au public Berlinois en 1912 : « Chaque pays ne peut absorber qu’un nombre limité de Juifs, s’il ne veut pas des maux d’estomac, l'Allemagne a déjà trop de juifs. » 
Cette déclaration confirme, si besoin, que le sionisme en dénigrant les juifs espérait que ces derniers s'expatrieraient et iraient grossir les rangs sionistes en Palestine. Ce qui n’excuse, bien évidemment, en rien le nazisme et ses crimes. 
 Pour revenir à la Palestine : en 1914 la population Palestinienne est estimé à 720.000 habitants dont 60.000 juifs, représentant  (8%) de la populations totale. 
Le mouvement sioniste qui avait stagné pendant dix ans voit dans la guerre 1914 – 1918 l’opportunité de rechercher d’appuis à sa cause. Il s’agissait de bien choisir le bon camp ! 
Dès 1915 l’empire Ottoman choisit le parti de l’Allemagne  contre les alliés, Français, Anglais et Italiens. Sous les recommandations  de Londres, les envoyés du Sultan  ottoman à la Mecque, le chérif Hussein ainsi que ses deux fils Fayçal et Abdallah, prennent la tête de la « révolte arabe » contre le pouvoir ottoman. En échange l’Angleterre engage des négociations avec le chérif Hussein ainsi qu’avec son rival, le Wahhabite Ibn Séoud, en vue de la création d’un grand royaume arabe indépendant.  Dès 1915 une correspondance s’engage entre eux et Londres qui se conclut à partir de 1916 par la reconnaissance : « l’Indépendance des Arabes dans les régions situées dans le cadre des ambitions du chérif Hussein de la Mecque ».  En même temps un accord semblable est conclu avec Ibn Séoud.
Les français, se retournent vers les Anglais, leur allié dans l’Entente cordiale, pour réclamer leur part de « gâteau ». Il en résulta les accords de Sykes-Picot en vertu desquels l’Angleterre et la France se partagèrent le Proche-Orient.

Dès 1917 le lobbying menée par le président du Congrès Juif Mondial  Chaïm Weizmann, arrive à ses fins. Lord Balfour, -lui qui n’avait encore jamais mis les pieds en Palestine- secrétaire du Foreign-Office écrit une lettre à Lord Rothschild du Comité politique de l’organisation sioniste lui annonçant que : « le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine  d’un Foyer national pour le peuple juif ».  On peut, effectivement disserter sur la signification du mot "COMPLOT" mais il signifie : "arrangement entre deux ou un groupe de  personnes, visant à nuire a une autre personne, groupe de personnes  ou a une entité". Par ailleurs l'illégalité des accords, appelés : déclaration Balfour, nous saute à la figure. En effet, ni l'Angleterre, ni l’organisation sioniste mondiale, deux entités privés, n'étaient autorisées à disposer de la Palestine. Et d'un point de vue de Droit International, cette décision est de-facto, nulle et non avenue.

La Société des Nations, puis l’ONU qui ont disposé de la Palestine, ont enfreint l'article 22 de la Conférence de San Remo. En effet l'article 22 stipulait : "que les habitants de la Palestine devaient être consulté pour toute décision les concernant ". Et nous constatons, une nouvelle fois, la caractère illicite de la décision prise par la SDN, l'ONU plus tard, sous l'influence du Lobby juif.  Il faut reconnaître que les seuls intérêts d’une politique Étrangère Hégémonique ou Coloniale ne suffit pas  à expliquer un manquement aussi flagrant aux droits des peuples.   C’est ainsi qu’en un temps réduit (deux ans) une terre que l’Angleterre n’avait pas encore occupée, à savoir la Palestine, à été promise à trois destinataires différents : le chérif Hussein, le mouvement sioniste, et pour finir l’Empire britannique. Naturellement il serait Inutile de remarquer que la seul vœux  qui n’a pas été exhaussé effectivement est celui qui incluait la Palestine dans un grand royaume arabe qu’il soit gouverné par les Hachémites (chérif Hussein) ou par les Wahhabites (Ibn Séoud).  Cherchez l’erreur !

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